Du paraben dans le pain ??? Je crois que ça y est, j'ai eu mon déclic ...

Cet épisode remonte déjà à plusieurs semaines, lorsque Marie était avec nous et que nous étions sur le point de prendre la route pour Savannah. Nous attendions notre passage en caisse dans un supermarché, quand nous apercevons du pain, à proximité de la caisse. Je réalise alors qu'il faudrait en prendre car je n'ai pas eu le temps d'en refaire. Dans la précipitation, je le pose sur le tapis de caisse, sans prêter attention aux ingrédients (Après tout, du pain c'est seulement de la farine, de l'eau et du sel...) Bon maintenant, je me souviendrai qu'un achat imprévu et irréfléchi (dans un supermarché standard américain) est un achat pourri :-)

Le lendemain matin, au petit déjeuner, j'ai pris le temps de lire la liste interminable des ingrédients, pour constater dans la deuxième partie qu'il y a du paraben!!! J'ai dû relire plusieurs fois tellement je n'en revenais pas. Je connaissais la présence controversée de paraben dans les produits cosmétiques et pharmaceutiques mais naïvement, je ne pensais vraiment pas qu'ils étaient utilisés comme conservateurs dans les produits alimentaires et les boissons. J'étais horrifiée.

Voilà notre "magnifique" pain empoisonné au paraben :-) 

 Heureusement que ce matin là, il nous restait du bon pain de Loaf, avec une mie aéré et un goût délicieux... Rien à voir!

 Tout ça pour vous dire que parfois il suffit de ce genre d'anecdote (qui paraît en soi anodine) pour changer la trajectoire d'une vie. Bon j'y vais peut être un peu fort mais honnêtement on n'en est pas loin! Il y a quelques temps de cela, j'avais lu le livre Bringing up bébé de Pamela Druckerman, cette journaliste américaine, venue s'installer à Paris et élevant ses enfants en France. Elle y raconte les différences en terme d'éducation américaine et française. Suite à la lecture de ce livre qui a été très bien reçu aux Etats-Unis, mon amie Abby me disait que je devrais écrire un livre racontant l'inverse, à savoir mon quotidien de maman française aux Etats-Unis. Je lui ai simplement ri au nez car franchement je ne me voyais pas vraiment être en mesure d'écrire un livre. Puis, il y a presque un an de cela, lorsque j'ai débuté ma formation de Health coaching, un prof nous avait demandé si certains d'entre nous avaient le projet d'écrire un livre. Une fois encore, je me retrouve un peu bête car ce n'était vraiment pas un projet que j'avais en tête. Puis un jour, l'air de rien, ma Clarisse entre en jeu... Nous parlions de tout et de rien, quand elle glisse dans la conversation, une idée de collaboration pour écrire un bouquin de recettes de cuisine française pour les mamans américaines. Tout est parti du simple constat que lorsque nous faisons découvrir un plat à nos amies américaines, généralement, elles s'émerveillent et nous supplient de leur donner la recette. Il s'agit souvent de plats qui nous semblent vraiment très faciles (quiche, gratin, gâteaux, biscuits), ne voyant aucune difficulté à les réaliser. Mais il semble que nous amies ne voient pas les choses de la même manière et sont très demandeuses de notre savoir-faire.  

Clarisse m'a alors convaincue de me lancer dans ce projet, avec son aide. Plus on en parlait, et plus j'étais enthousiaste à l'idée d'écrire et de partager une histoire, des recettes. Elle a aussi avancé un bon point: un livre publié me donnerait un bon coup de pouce dans mes débuts en tant que health coach, me donnant ainsi plus de crédibilité. Bref, je suis à fond, les idées fusent dans ma tête :-). Nous étions sensées développer ce projet ensemble, mais malheureusement leur rapide retour en France (avec toutes les démarches que cela implique) a mis péril à notre collaboration prometteuse (j'entends une collaboration de proximité comme nous avions l'habitude de le faire). En tout cas, grâce à Clarisse, une jolie graine est plantée et n'attend plus qu'à germer... Et chose étrange, depuis ce jour, je reçois pleins de petits signes de la vie, me confirmant que finalement écrire un livre ne serait pas une idée si farfelue et impossible. Tout d'abord dans les jours qui suivirent notre conversation, je me suis rendue à New-York pour ma conférence avec mon école IIN. La première chose abordée? le lancement d'un tout nouveau programme pour ceux qui sont intéressés d'écrire un livre, mais n'ont aucune idée de comment s'y prendre. Des cours où l'on vous offre soutien et ressources pour avoir toutes les chances de publier son livre. On vous prend par la main de A à Z (de la phase d'écriture à la phase de publication). 

Synchronicité quand tu nous tiens!! Puis une des clientes que je coache s'avère être graphic designer et éditrice. Elle se propose de m'aider pour la phase de correction et d'édition. En parallèle, une amie de Clarisse (qui s'avère être aussi celle qui l'a le plus sollicitée pour la partage des recettes) est photographe et serait partante pour s'impliquer dans la partie visuelle du livre. Il y a trop de circonstances jouant en ma faveur pour que je ne prenne pas le risque de me lancer. Après tout, qu'est ce que j'ai à perdre. Au pire, le livre ne sera pas publié!  (mais je pourrai toujours l'offrir à mes copines) :-) .

Parlant de synchronicité, il faut aussi que vous sachiez que je serai diplômée en septembre prochain et que cela coïncide exactement avec le changement de nos visa. Après 5 ans sur le territoire, notre situation change et je suis malheureusement dans l'impossibilité de travailler légalement :-( Un énorme coup dur pour moi, au moment où les filles vont commencer à "s'émanciper du nid" avec des temps d'école plus longs. Mais il semble que ma perception de la situation a un peu évolué depuis quelques jours et je pense en avoir pris mon parti de manière sereine . Au final, ce n'est peut être pas plus mal que cela se passe ainsi. Aux Etats-Unis, il y a tellement d'autres moyens de m'engager et de mettre en pratique tout ce que j'ai appris durant cette année avec IIN. Contrairement en France par exemple, l'implication des parents dans l'école est très bien vue et surtout très demandée. Je sais que si je commence à y mettre un pied, je vais avoir de quoi faire! Et puis, deux autres aspects positifs par rapport à cette impossibilité de travailler: ma famille reste ma priorité et je peux continuer d'agir en tant que tel. Ok les filles ont grandi, mais je veux rester disponible pour elles. Je vois tellement de familles ici où les parents ne voient pas leurs enfants grandir. Oui, ils ont de belles maisons, de belles voitures, des beaux enfants. Mais ils n'en profitent pas. C'est tellement tristes. Je pense que si nous étions restés vivre en France, je n'aurai probablement pas eu le choix et aurai repris le travail depuis bien longtemps, car le système est fait ainsi. Ici aux Etats-Unis, les salaires peuvent être tellement élevés, qu'il est assez courant de voir l'un des deux parents s'arrêter de travailler pour s'occuper des enfants. Non pas que Lj gagne des milles et des cents (loin de là!) mais nous nous en sortons et sommes heureux de notre situation actuelle. Et l'autre point positif au fait que je ne puisse pas travailler est que je pourrai me focaliser sur l'écriture du livre  :-)

Maintenant, il faut que je m'enlève de la tête certaines idées qui freinent mon avancement. Des idées comme:

• Mais qui suis-je pour écrire un livre?
• Je n'ai rien d'intéressant à dire.
• Quelle idée de vouloir se lancer dans l'écriture d'un livre... et puis pour faciliter les choses, je vais l'écrire en Anglais qui n'est pas ma langue maternelle!
• Il y a déjà des gens qui ont écrit ce type d'ouvrages... quelle est ma plus value?
• Est-il possible d'importer aux Etats-unis, notre style de vie à la française? 

 Pfiou... j'ai l'impression qu'en partageant tout cela avec vous sur le blog, c'est un peu comme si je m'engageais "officiellement" dans cette aventure et que je pouvais difficilement revenir en arrière... Le processus d'écriture peut s'avérer assez "douloureux" pour moi, devant faire face à mes deux démons les plus tenaces: manque de confiance et découragement. Mais les rares fois où je me suis lancée, sans être happée par ces voix paralysantes, j'ai été heureuse! Je me vois utiliser au quotidien la psychologie positive pour me convaincre que ce livre pourrait avoir un impact positif et améliorer la vie de centaines de familles américaines. Je n'ai plus envie de rester au stade des constats horrifiants que je fais au quotidien. Il est temps pour moi de prendre des mesures concrètes et de faire valoir mes valeurs et mes connaissances. Avec mes racines françaises, une vie d'expat depuis 5 ans et dernièrement, ma formation de health coach, j'ai une histoire personnelle, des connaissances, des recettes, et des astuces à partager. Et j'espère de tout mon coeur que ce projet aboutira et inspirera d'autres familles à embrasser une meilleure hygiène de vie.

 PS: Clarisse, en faisant quelques recherches un peu plus poussées, on finit par trouver des cookbooks qui se rapprochent pas mal de notre idée initiale . Check le site de Cécile Delarue ici par exemple (recettes intéressantes mais un style bien à elle!)

Comments

[Dodlod]

En voilà une bonne idée! Tu as les capacités et je sais que ça sera un bon livre avec tout ce que tu ressens! Bon courage à toi.

Bon maintenant je vais lire tes autres articles, nous venons seulement de retrouver internet après 4 semaines de coupures suite au déménagement!



Bises à tous les 5